signalements de chenilles processionnaires dans des communes de la communauté d’agglomération

Ces chenilles possèdent des poils urticants et peuvent être à l’origine d’atteintes sur la santé des personnes exposées : démangeaisons, conjonctivite, maux de gorge…

Depuis le début des années 2000, des colonies de chenilles processionnaires du chêne et du pin sont observées en Ile-de-France. Ces chenilles, aux poils urticants, vivent en groupe (on parle de chenilles grégaires) dans des nids accrochés aux arbres. Elles forment des processions lorsqu’elles se déplacent après leur éclosion, en particulier celles du pin.

Deux espèces distinctes de chenilles

Ces chenilles appartiennent à deux espèces distinctes et ont des cycles biologiques différents. On les trouve à différentes périodes de l’année :

La chenille processionnaire de pin est urticante de décembre à avril.

La chenille processionnaire du chêne est urticante de mai à juillet.

Elles n’ont pas la même répartition géographique en France :

  • La chenille processionnaire du pin est présente sur les ¾ sud du territoire français et son front de migration remonte chaque année de quelques kilomètres.
  • La chenille processionnaire du chêne est quant à elle essentiellement retrouvée sur le quart nord-est de la France par foyers restreints.

En Île-de-France, on retrouve les deux espèces.

La colonisation de la processionnaire du pin fait l’objet d’une attention spécifique avec la mise à jour régulière de la cartographie de sa distribution en Île-de-France. Cette carte a été actualisée avec les observations réalisées sur le terrain par les équipes de l’INRAE lors de l’hiver 2020-2021, dans le cadre de la mise en œuvre du PRSE3.

Présente sur 1% du territoire francilien au début des années 2000, elle est désormais durablement installée sur un peu plus de 80% de l’Ile-de-France. A ce rythme, l’ensemble de l’Ile-de-France sera probablement colonisé d’ici 5 ans.

Vous avez été ou êtes exposés, quels sont les symptômes ?

Les chenilles processionnaires du chêne et du pin possèdent des poils urticants qui peuvent se détacher très facilement sous l’effet du vent ou lors d’un contact. Ces poils peuvent être transportés sur de longues distances. Par leur structure particulière, ces poils s’accrochent facilement aux tissus (la peau et les muqueuses) y provoquant une urtication (sensation de piqûre qui accompagne l’urticaire) par libération d’histamine (substance aussi libérée dans les réactions allergiques).

La survenue d’effets n’implique donc pas forcément d’avoir été en contact direct avec les chenilles. Ces propriétés urticantes persistent même après la disparition de la chenille.

Contact avec la peau

Apparition dans les huit heures d’une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons. Les poils urticants se dispersent aisément par la sueur, le grattage et le frottement ou par l’intermédiaire des vêtements.

Contact avec les yeux

Développement après 1 à 4 heures d’une conjonctivite (yeux rouges, douloureux et larmoyants).

Contact par inhalation

Les poils urticants irritent les voies respiratoires. Cette irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires.

Contact par ingestion

Il se produit une inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins qui s’accompagne de symptômes tels que de l’hypersalivation, des vomissements et des douleurs abdominales.

En cas de réaction allergique au niveau des yeux, de la peau ou des voies respiratoires : consulter rapidement un médecin.

La prévention

Les moyens de lutte

Les chenilles sont présentes dans notre environnement et leur éradication sur l’ensemble du territoire n’est pas envisageable. La mise en œuvre de traitements se justifie pour des motifs sanitaires dans les zones fréquentées par la population et infestées par des chenilles urticantes, en particulier près de sites sensibles comme les écoles, parcs publics, les zones de promenade, les campings, les centres hospitaliers, les établissements médicosociaux, etc. Dans ces situations particulières, la prise en charge des traitements est du ressort des collectivités territoriales.

Les mesures de protection individuelle

Pour se prémunir des effets sur la santé, il est recommandé d’éviter autant que possible les expositions aux chenilles :

  • Ne pas s’approcher et ne pas toucher les chenilles ou de leur nid, en particulier les enfants.
  • Ne pas se promener sous les arbres porteurs de nids.
  • Porter des vêtements longs en cas de promenade en forêt ou près d’arbres infestés.
  • Eviter de se frotter les yeux pendant ou au retour d’une balade.
  • Bien laver les fruits et les légumes de son jardin.
  • Eviter de faire sécher le linge à côté d’arbres infestés.

En cas de suspicion d’exposition aux chenilles, prendre une douche et changer de vêtements.

Source : ARS – Île de France

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